L’aéroport de Trois-Rivières accueille un premier opérateur de base fixe

Cjet Aviation devient le premier opérateur du genre entre Montréal et Québec à proposer des services aéroportuaires de logistique au sol pour avions et hélicoptères. L’entreprise offrira prochainement des vols nolisés à bord de deux aéronefs.

Un investissement de 8 M$ a été réalisé par la famille Champagne, bien connue à Shawinigan pour des entreprises comme Bionest et Shalwin.

Cette annonce concrétise un rêve vieux de vingt ans qu’avaient en commun le père, Gilles, et son fils Guillaume, président et chef de vol de Cjet aviation.

« Le nouveau FBO (base d’opération fixe), ce n’est pas simplement une structure. C’est le résultat d’une passion pour l’aviation qui a prit vol. Il a été conçu pour servir une clientèle, répondant à des besoins spécifiques. »

Le directeur général de Cjet aviation, Laurent Beaulieu, a présenté les deux aéronefs, l’Eurocopter EC120, un hélicoptère utilitaire léger monomoteur pour quatre passagers, et le Piaggio P.180 Avanti, un avion à deux turbopropulseurs pour sept passagers considéré comme l’un de plus rapides de sa catégorie, atteignant une vitesse de croisière de 740 km/h.

« On a choisi des appareils qui sont luxueux, qui sont intéressants pour la clientèle d’ici pour développer un marché ici. Cjet va non seulement offrir bientôt le nolissement de nos appareils, mais s’occuper aussi de ceux qui ont des appareils et qui ont besoin de services. »

De plus, pour la mécanique aéronautique, Cjet Aviation établit un partenariat avec Global Air services qui s’installera dans le hangar de 10 000 pieds carrés afin de permettre à des pilotes de côtoyer les mécaniciens pour la maintenance et la réparation de leurs aéronefs. 

« Pour la Ville de Trois-Rivières, c’est un produit qui vient bonifier ce qu’on voulait, mentionne le maire de Trois-Rivières, Jean Lamarche. L’aéroport de Trois-Rivières, qu’on va vous présenter bientôt avec sa nouvelle aérogare, ce sera un produit absolument extraordinaire. Mais qu’aurait-il été sans la possibilité d’avoir avec Cjet un complément de ce qui se fait à Montréal et à Québec? Ce qui se passe ici, c’est vraiment le prolongement de ce qu’on voulait faire. »

Les nouveaux services offerts à l’aéroport régional profiteront aussi aux autres grandes villes situées à proximité comme Bécancour et Shawinigan. La conseillère du district de la Rivière, Nancy Déziel, représentait la Ville de Shawinigan.

« C’est un créneau qui est en fort développement autant au niveau industriel que commercial. Cependant au niveau commercial, il y avait un vide. Comme directrice générale du CNETE, j’avais voulu nolisé un avion pour aller à Boston. On n’en trouvait pas ici, on a été obligé d’aller à Québec. Si jamais ça arrive encore, très certainement que je ferai affaire avec la compagnie Cjet. »

« Vous pouvez être certains que c’est un projet qui va être mené de main de maître, a ajouté Mme Déziel. La famille Champagne, ce sont des gens qui font les choses comme elles doivent être faites et quand ils prennent un projet, ça atterrit, ça fonctionne. Vous êtes entre bonnes mains. »

Le directeur du développement des affaires et prospection d’IDÉ Trois-Rivières, David Berthelot, a résumé par une comparaison la raison d’être de l’entreprise.

« L’aéroport de Trois-Rivières est comme un grand complexe immobilier, et ici, c’est la conciergerie, avec tous les services à valeur ajoutée. »