Les Cataractes : moteur économique pour la région

ÉCONOMIE. La Ligue de hockey junior Maritimes Québec (LHJMQ) a dévoilé récemment une importante étude sur l’impact économique des 18 formations du circuit au sein de leur marché local. Pour les Cataractes, l’étude révèle que Shawinigan se situe en haut de liste pour le nombre de détenteurs de billets de saison qui ne sont pas de Shawinigan.

L’étude a été menée par l’Agence T1 de l’Université de la Nouvelle-Angleterre pour toute la Ligue canadienne de hockey, dont les 18 équipes du circuit Cecchini, et se base sur les données de la saison 2023-2024.

On apprend que chaque équipe de la LHJMQ permet à leur ville de profiter de retombées économiques importantes. On note des retombées globales de 15 M$ en dépenses dans le marché local provenant des équipes visiteuses, ce qui comprend les dépenses par les dirigeants, les entraîneurs et les joueurs. L’étude révèle un chiffre de 10,2 M$ en retombées économiques touristiques, en excluant les dépenses des équipes pour les matchs.

Mais quand est-il pour Shawinigan? Pour la dernière saison, les équipes visiteuses ont dépensé 370 440$ en venant à Shawinigan. Un des chiffres les plus marquants est le nombre de détenteurs de billets de saison et de loges qui ne sont pas de Shawinigan. En termes d’impact économique indirect, les détenteurs de billets de saison hors Shawinigan représentent un chiffre de près de 9 M$, tandis que pour les détenteurs de loges hors de Shawinigan, cela représente une somme de 9,8 M$.

Pour mettre les chiffres en proportion, des 1400 billets de saison, 400 sont détenus par des gens à l’extérieur de Shawinigan. 

On apprend également que ce sont plus de 12 000 billets pour un match qui a été vendu à des personnes hors de Shawinigan pour la dernière saison, ce qui représente des dépenses indirectes de 6,7 M$.

« Dans les marchés comparables à nous, on se retrouve toujours parmi les premiers en raison de la capacité de notre aréna, commente le président des cataractes de Shawinigan, Roger Lavergne. On a un très bon bassin de détenteurs de billets de saison, avec un appui important du milieu corporatif. Toutefois, on affiche un rendement moins important comparativement aux autres marchés comparables pour le nombre de billets qui sont vendus à la porte. Mais pour la totalité de nos billets vendus, soit à la porte ou des billets de saison, on a de 30 à 35% des détenteurs qui sont de l’extérieur de Shawinigan. Ça se répond à titre d’impact comme on est l’équipe d’une région. Et on le sent encore plus depuis 2-3 ans. »

Annuellement, le budget d’opération des Cataractes représente 3 M$. « Une chance qu’on a beaucoup de bénévoles, ça serait beaucoup plus que ça. On ne pourrait pas maintenir une équipe de hockey junior à Shawinigan si on n’avait pas tous ces bénévoles. Si on a la chance d’avoir une équipe de hockey depuis si longtemps, c’est grâce à l’implication des bénévoles au fil du temps.

Les équipes adverses ont réservé 488 nuitées dans les hôtels de Shawinigan la dernière saison. « Autre exemple de retombées pour Shawinigan, l’an dernier on avait 18 joueurs qui n’étaient pas de la région immédiate, alors ils attirent beaucoup de monde et ce n’est pas quantifié dans l’étude », ajoute M. Lavergne.

Si sur la glace, les deux équipes confrontées veulent la victoire, il en est autrement au niveau administratif. « On a commencé à aller voir d’autres équipes pour s’échanger des bonnes pratiques administratives. On parle de nos chiffres et comment on peut investir dans les différents départements.  On s’échange des façons de faire. Le succès de l’un permettra le succès de l’autre. Je sens une belle collaboration entre les équipes. La survie de la ligue passe par une collaboration entre les équipes et une ouverture d’esprit. On se doit de le faire si on veut progresser comme ligue. »

Comment M. Lavergne voit-il cette étude et comment il l’a perçoit pour les Cataractes? « On est sur la bonne voie, même s’il y a beaucoup de travail pour rentabiliser l’équipe. Les coûts explosent. On se doit de trouver de nouvelles façons et d’être créatif pour apporter de nouveaux revenus. Les gens ont de plus en plus de difficulté à avoir l’argent pour les loisirs. Par exemple la boxe, j’aime beaucoup la boxe, mais ça permet aussi d’avoir des revenus supplémentaires. Je suis content de savoir qu’on fait belle figure pour nos billets de saison dans le marché, mais ça me désole un peu de voir qu’on a du travail à faire pour les billets vendus à la porte », conclut le président Roger Lavergne.