L’incroyable quête de Lise Degré pour retrouver sa mère biologique

FAMILLE. Née en 1946 dans un hôpital à Winnipeg, une résidente d’Otterburn Park, en Montérégie, est à la recherche de Thérèse Côté, sa mère biologique native de Shawinigan ou de ses éventuels descendants.

Cette histoire aussi fascinante que dramatique est celle de Lise Degré, adoptée à l’âge de 15 mois par un couple de Grand-Mère, Royal Degré et Lucienne Lamarche. Informée très tôt qu’elle est une enfant adoptée, Mme Degré doit néanmoins attendre jusqu’en 2018 pour entreprendre des recherches pour retracer ses parents biologiques.

C’est à ce moment que le gouvernement du Québec modifie sa loi pour permettre aux enfants adoptés entre les années 1920 et 1970 de rechercher l’identité de leurs parents biologiques même si ces derniers avaient fait la demande de demeurer anonymes.

Au fil de ses recherches, Lise Degré ira de surprise en surprise. En 2021, elle apprend tout d’abord être née au Medicals Arts Building à Winnipeg, dans l’Ouest canadien, d’une mère appelée Thérèse Côté, âgée alors de 16 ans, et née à Shawinigan, et d’un père, Ingvard Pederson, un Danois ayant la citoyenne canadienne et qui aurait fait partie de l’aviation canadienne.

Poursuivant son enquête et aidée par son mari, Richard Silverman, Lise Degré finit par rejoindre des membres de la famille de son père biologique qui demeurent encore au Danemark. Des tests ADN prouveront hors de tout doute le lien de filiation paternelle.

En discutant avec des oncles et cousins de son père, elle y apprend qu’en compagnie de deux de ses frères, ils avaient quitté leur pays natal pour venir s’établir en Amérique du Nord. Ingvard Pederson est décédé dans les années 1970 d’un cancer au cerveau, mais peu de temps avant sa mort, alors qu’il résidait alors en Colombie-Britannique, il avait confié à des membres de sa famille qu’il était le père d’une fille dont il avait perdu la trace.

Par ses parents adoptifs dont elle dira toujours qu’ils ont été exceptionnels et aimants tout au long de leur vie, Lise Degré apprendra qu’elle mettra quelques mois à comprendre les mots en français à la maison de sa nouvelle famille.

Selon toute vraisemblance mais sans pouvoir le certifier, la jeune Thérèse Côté aurait quitté Shawinigan, en compagnie d’Ingvard Pederson, au moment où elle était enceinte pour s’en aller vivre dans l’Ouest canadien. Elle reviendra en Mauricie seule avec son jeune bébé baptisée alors sous le nom de Frances Thérèse Marie, mais impossible de savoir sous quel nom : Côté ou Pederson. L’adoption de la future Lise Degré fut arrangée en 1947 par l’abbé Donat Fréchette, alors prêtre de la paroisse Saint-Paul de Grand-Mère.

Lise Degré a grandi toute son enfance à Grand-Mère au sein d’une famille unie avant de déménager dans la région de Montréal où son père, Royal Degré, avait été transféré par son employeur, Canada Packers.

Aujourd’hui mère de trois enfants et même grand-maman, Lise Degré voudrait retrouver des membres de sa famille maternelle biologique comme elle l’a fait avec celle de son père biologique. Si elle est encore en vie aujourd’hui, Mme Thérèse Côté aurait 94 ou 95 ans – naissance aux alentours de 1930 – étant donné qu’elle avait 16 ans au moment de l’accouchement.

Les personnes qui voudraient se manifester face à cet avis de recherche sont invitées à communiquer avec Mme Degré par courriel à l’adresse silvermanr@videotron.ca .