Westwolf: une BD d’origine shawiniganaise à la sauce Far west

La première bande dessinée du shawiniganais Nino Mancuso sera officiellement lancée ce samedi 29 juin 14 h au Shawi-rétro de l’Avenue de Grand-Mère. Ce lancement sera l’occasion de couronner le travail accompli avec l’illustrateur Denis Hotte et de partager avec le public la première réalisation du duo.

« Westwolf: Mort ou vif » raconte l’histoire d’un chasseur de primes à la recherche des fautifs qui ont transformé sa vie. Ses souvenirs de cette terrible nuit sont flous et incomplets puisque sa mémoire a été fracturée lors des tragiques événements.

« Sa femme et sa fille ont été sacrifiées par un culte, mais il ne comprend pas pourquoi elles étaient visées. Quand le culte a voulu le maudire avant de l’éliminer, il lui a donné une malédiction qui lui permet de se transformer en loup-garou. Il se sert de la malédiction pour pourchasser le culte et chercher des membres qui ont certains pouvoirs occultes. Son but c’est de comprendre mais évidemment de se venger. Il y a beaucoup d’action, des bouts de chair qui revolent un peu partout autant à coups de pistolet qu’à coups de griffes. »

L’originalité du récit réside dans le fait que le personnage principal, qui se transforme en loup-garou, n’est pas le monstre de l’histoire.

« Ça vient piquer la curiosité et c’est exactement le but. C’est de la magie noire, c’est une histoire de vengeance. C’est violent, très violent. On a fait la BD pour un public d’ados et d’adultes. On avait peur que notre produit s’adresse plus à des hommes mais beaucoup de femmes se sont intéressées à la BD. On se rend compte que notre éventail est plus large que ce qu’on pensait. »

L’ambiance installée dans la BD mélange plusieurs styles et peut rallier plusieurs publics.

« On n’est pas dans le western traditionnel, loin de là. Si on aime ce qui est fantastique, occulte, on va y trouver son compte. L’histoire est quand même sombre. Ce n’est pas un début d’histoire hyper original. On en a vu des personnages qui font tuer leurs êtres chers au départ. Le problème c’est qu’il ne sait pas pourquoi ça lui est arrivé. Et ce qui est différent c’est la malédiction qui lui donne du pouvoir, qui lui donne de la force. Ça mêle un peu les cartes, ça donne du fil à retordre à ceux qui ont voulu lui faire du mal. »

La rencontre de deux univers

Nino et Denis ont fait connaissance il y a plusieurs années au Shawicon qu’organisait Nino.

« Denis était un des exposants, il fait du fan art, du dessin de superhéros. Je trouvais ça vraiment beau. On a vu qu’on avait des atomes crochus. Il a fait tous les visuels pour le Shawicon. Puis on a décidé de travailler ensemble, premièrement sur un projet de BD de zombie par rapport à une web-série que j’avais faite. On s’est rendu compte qu’on aimait beaucoup tout ce qui était western. On s’était parlé de faire quelque chose avec des loups-garous, de la magie noire. »

Les deux associés ont regroupé leurs talents en établissant une façon de travailler qui leur convenait.

« J’ai fait mon scénario de BD comme un scénario de web-série pour donner une idée à Denis de ce que je voyais dans ma tête pour qu’il le reproduise. Évidemment, ç’a changé dans le processus mais la base était là pour faire un premier jet. Ce ne sont pas des cases toutes carrées qui se suivent en rangée. Parfois il y a une grande image en arrière-plan et d’autres cases qui suivent qui ne sont pas nécessairement égales. On trouve que c’est plus dynamique pour que l’histoire se suive bien pour les lecteurs. »

Il faut une bonne complicité pour retrouver ce que l’auteur imagine dans les dessins de l’illustrateur.

« C’est quelque chose de se demander comment le loup-garou va se transformer. Juste ça, c’est quelques heures pour Denis et moi. Je fais le dialogue et je détaille aussi comment je vois les combats, avec les coups qui sont donnés, pour lui donner une idée. Souvent il va arriver avec ce que j’avais en tête ou avec quelque chose de vraiment mieux. On se complète bien là-dessus. On a beaucoup de plaisir à faire ça. On se délecte de voir jusqu’où qu’on peut aller dans l’histoire. »

Les projets continuent pour le duo qui a reçu une bonne réception au dernier Festival BD Montréal, autant du public que des bédéistes.

« On a un minimum de trois tomes pour cette histoire. On adore nos personnages. On a déjà notre méchante pour le tome 2 qui va être joliment laide avec un côté givré. »

« Westwolf: Mort ou vif » est disponible via la boutique Square de Denino édition. On peut la commander en librairie ou se la procurer au lancement du 29 juin au Shawi-rétro.