La participation aux votes anticipés en N.-É. est en forte baisse par rapport à 2021

HALIFAX — À sept jours du scrutin provincial en Nouvelle-Écosse, la participation aux votes anticipés est en forte baisse par rapport aux élections de 2021.

Élections Nouvelle-Écosse indique qu’en date de lundi, un total de 64 000 votes anticipés avaient été exprimés, soit 11 367 de moins qu’au même moment lors de la campagne de 2021, tenue en plein été.

Les votes anticipés comprennent les bulletins de vote par correspondance et les votes déposés avant le jour des élections au bureau du directeur du scrutin ou dans un bureau de votes par anticipation.

Le chef du Parti libéral, Zach Churchill, a déclaré en conférence de presse que ces chiffres pourraient être dus à la «fatigue électorale», car ces élections provinciales surviennent juste après les élections municipales, le 19 octobre dernier, et les élections américaines, le 5 novembre. M. Churchill estime aussi qu’avec la grève aux Postes, des électeurs n’ont peut-être pas reçu de carton indiquant les bureaux de vote anticipé.

Le chef libéral a par ailleurs critiqué à nouveau la décision du premier ministre progressiste-conservateur Tim Houston d’ignorer la loi adoptée par son gouvernement à l’automne 2021 qui fixait la date des prochaines élections au 15 juillet 2025. À l’époque, M. Houston soutenait que cette loi «limiterait tout avantage pour un gouvernement de contrôler le calendrier électoral».

Mais, comme ses conservateurs détenaient une forte avance dans les sondages le mois dernier, M. Houston a abandonné cet engagement et a déclenché des élections anticipées pour le 26 novembre, arguant qu’il avait besoin d’un nouveau mandat pour faire face à une crise du coût de la vie et pour «tenir tête» à Ottawa.

M. Churchill espère que les électeurs prêteront néanmoins attention au programme de son parti dans les derniers jours de la campagne, y compris son annonce, mardi, d’un soutien accru aux locataires qui ont fait face à une augmentation rapide des coûts mensuels.

Il a réitéré sa promesse de fournir un programme de «banque des loyers», qui fournirait rapidement des prêts exemptés d’intérêts aux locataires qui se trouvent soudainement dans l’incapacité de payer leurs loyers mensuels. Le chef libéral promet également de modifier les règles des baux à durée déterminée.

Il a fait valoir que ces baux, qui permettent aux propriétaires de refuser les renouvellements sans donner de motifs, constituent une échappatoire qui rend inefficaces les plafonds de loyer existants. Les groupes de défense des propriétaires ont fait valoir que les baux à durée déterminée sont utiles parce qu’ils permettent une période d’essai avant d’offrir des baux à long terme aux locataires.

M. Churchill a aussi précisé que le système libéral de plafonnement des loyers serait fixé en fonction de l’inflation, des conditions du marché et des taux d’inoccupation sur une base régionale. Le Parti libéral a aussi promis qu’il établirait une agence d’application des baux résidentiels.

La cheffe néo-démocrate, Claudia Chender, a critiqué le bilan du gouvernement progressiste-conservateur en matière de logement, affirmant qu’un logement moyen d’une chambre à coucher coûte 2000 $ par mois, tandis que le loyer global a augmenté de 18 % au cours de la dernière année.

Mme Chender avait déjà promis quant à elle davantage de logements sociaux construits avec des fonds publics.