Luc Trudel serein, mais amer
ÉLECTIONS. C’est un Luc Trudel serein, mais amer qui a rencontré les médias après avoir concédé la défaite à la mairie de Shawinigan. contre son adversaire Michel Angers. Après le dépouillement de 146 des 147 boîtes de scrutin, il avait récolté 40,66% des voix contre 53,07% pour le maire sortant.
« Sur le terrain, c’est une campagne qui m’a fait du bien. Ça m’a permis de rencontrer les gens alors que ça faisait six ans que j’étais en dehors de la politique », a déclaré l’ancien député de Saint-Maurice.
Il se dit fier d’avoir eu le courage de se présenter contre quelqu’un qui était très bien établi depuis douze ans. « C’était un défi important, mais malheureusement, je n’ai pas eu le résultat souhaité. » Luc Trudel garde toutefois un goût amer de ce qu’il a appelé les tactiques et techniques utilisées par son adversaire.
« J’y ai goûté, c’est clair. On m’avait averti de ce qui m’attendait, mais Michel Angers a une côte à remonter dans l’opinion publique. C’est une élection qui m’a déçu par certains aspects dont il s’est comporté en utilisant notamment l’appareil municipal pour supporter sa campagne. Que des membres de la fonction publique qui, de par leur fonction et selon la loi sont interdits de prendre position, travaillaient à temps plein pour Michel Angers, ça frise le manque d’éthique profondément. »
De même, il estime que le dossier du Séminaire Sainte-Marie lancé par le directeur des communications du maire sortant en pleine campagne lui a nui au final. « C’est sûr que ça a semé le doute chez certains. Et Michel Angers et son équipe le savaient, sinon ils n’auraient pas mis autant d’énergie à essayer de brasser des affaires et à laisser sous-entendre des choses. »
Quant aux élus qui formeront le prochain conseil, Luc Trudel souhaite qu’ils posent les gestes nécessaires pour que la pérennité de la Ville soit assurée. « Les finances publiques de la Ville, c’est un enjeu très important et il faut s’en occuper à très court terme, car une bonne partie des citoyens n’arrivent plus. »
Interrogé sur son avenir et son intérêt à se représenter dans quatre ans, Luc Trudel a immédiatement tempéré. « Je vais tout d’abord me reposer, fermer ma piscine et changer mes pneus. Cela dit, j’ai adoré cette campagne. J’ai eu un bon contact avec les gens. J’adore la politique et j’adore Shawinigan. Ce n’est pas impossible », a-t-il conclu.