Du tribunal à l’Assemblée nationale: l’ambition de Sonia LeBel

POLITIQUE. Après plus de 25 ans à défendre des gens devant un tribunal, l’avocate Sonia LeBel fait le saut en politique. Candidate caquiste dans le comté de Champlain, elle veut maintenant défendre les dossiers et les intérêts des citoyens de la région. 

«Travailler pour les gens et être leur porte-parole, je connais ça. C’est mon travail, j’ai fait ça toute ma vie. C’est pour ça que j’ai décidé de m’impliquer en politique», mentionne Mme LeBel d’entrée de jeu.

Pour elle, il n’y a pas de recette miracle en politique. «Il faut aller à la rencontre des gens et leur parler pour comprendre leur point de vue et les dossiers, croit-elle. Oui, le comté est grand, mais j’ai passé ma vie à faire de la distance et ça ne m’a jamais dérangée. Je sais que ça va être du travail, mais le travail ne m’a jamais fait peur.»

Lorsqu’elle était procureure en chef à la Commission Charbonneau, elle a rencontré des gens de tous les horizons, dont des politiciens. Elle y a vu le pire de la politique, mais aussi le meilleur.

«Ce qu’on a vu à la Commission, c’est le visage sombre de la politique parce que le travail était de mettre à jour ce qui ne fonctionnait pas. Mais j’ai aussi rencontré des gens qui sont passionnés et dévoués, qui ont le goût de faire avancer les choses et qui réussissent, confie-t-elle. Je me suis rendu compte que ce n’est pas avec de grands coups d’éclat qu’on fait avancer les choses. C’est plutôt à coup de petits dossiers et ça, je connais ça.»

Attachée à la région
Celle qui a grandi à Mont-Laurier puis déménagé à Québec a un attachement particulier pour la Mauricie. «Je ne vis pas ici, mais je suis souvent ici. Je fréquente le comté dans ma vie personnelle et je veux aussi le fréquenter dans ma vie professionnelle en tant que députée», dit-elle.

«Je ne veux pas que les gens pensent que je viens ici juste pour me trouver un poste, ajoute Mme LeBel. Comme j’ai toujours voulu travailler pour les bonnes raisons, ça me prenait un lien d’attachement pour me présenter dans le comté. J’ai de la famille dans le secteur Cap-de-la-Madeleine, famille que je visite plusieurs fois par année depuis que je suis toute petite. J’ai aussi un chalet en Haute-Mauricie. J’ai un intérêt particulier qui me donne le goût de m’impliquer dans le comté de Champlain.»

Elle a entrepris dernièrement une tournée des municipalités des MRC des Chenaux et de Mékinac pour y rencontrer les élus et les gens du milieu. «Ce que je remarque, c’est qu’on m’accueille avec ouverture et c’est tout ce que je demande. Jusqu’à présent, la réponse est positive», constate-t-elle.

Qui est Sonia LeBel?
Au-delà de l’avocate et de son implication en politique, Sonia LeBel se définie comme une fille de la campagne, une fille de région. Petite, elle passait tous ses étés à la ferme chez une amie. Elle a même été guide sur un ranch. Elle faisait d’ailleurs beaucoup d’équitation. Dans ses temps libres, elle aime les activités de plein air.

«Ça fait 4 ans qu’on a un chalet en Haute-Mauricie, au nord de La Tuque. C’est là que je vais pour décrocher, indique-t-elle. C’est mon équilibre, mon havre, mon refuge. Mon conjoint vient de Gentilly, alors l’hiver on va à la pêche sur la glace. On fait aussi beaucoup de motoneige.»

Elle aime aussi créer des meubles à partir de palettes de bois et faire les brocantes à la recherche de vieux objets à retaper.