Défis du Parc : des participants inspirants!
Dans le cadre de la 15e année des Défis du Parc, l’Hebdo et l’organisation des Défis vous amènent à la rencontre de personnes inspirantes qui gravitent autour de l’événement. Participants, bénévoles, encadreurs, bienvenue dans les coulisses des Défis du Parc 2022!
Rencontre avec Alain Turcotte
Le 10 septembre prochain, le Trifluvien Alain Turcotte prendra part au Défi vélo Cogeco 105 km. Il en sera à sa 10e participation aux Défis du parc, lui qui s’implique également au sein du conseil d’administration.
«C’est à l’invitation d’un ancien collègue de travail que j’ai participé une première fois aux Défis du parc, en 2013. Comme cycliste, j’avais l’habitude de rouler entre Pointe-du-Lac et Yamachiche, un circuit essentiellement plat. Un exercice louable certes, mais rien pour me préparer adéquatement à franchir 105 km dans les côtes du Parc national de la Mauricie.
Bref, je pensais être prêt alors que je ne l’étais pas du tout!
Mon collègue Marc Chevrette, dont ce n’était pas la première participation aux Défis du parc, avait décidé de m’accompagner tout au long du parcours alors qu’il aurait pu prendre la poudre d’escampette à la moindre occasion.
Je ne connaissais rien des Défis du Parc. J’ai pu en mesurer l’ampleur très rapidement en étant ralenti dans une très longue file d’autos. En arrivant à Rivière-à-la-Pêche, le tableau était impressionnant. Il y avait de nombreux kiosques, un énorme chapiteau, et surtout des centaines de cyclistes éparpillés ici et là.
Visiblement, j’avais ici affaire à une organisation professionnelle, structurée, réglée au quart de tour. Mais pour un cycliste néophyte qui découvrait l’événement, l’élément le plus spectaculaire restait à venir.
Les quelques minutes précédant le départ donnent le vertige. Ce rassemblement de cyclistes, entassés sur la route de la promenade et attendant le signal du départ, donne des frissons à quiconque s’y retrouve pour la première fois. L’image est forte. Le peloton s’étire longuement. Du haut des airs, la photo est impressionnante.
Le compte à rebours provoque une certaine nervosité. Puis c’est le signal du départ!
À peine quelques minutes plus tard, la première côte se dresse devant nous. Comme le peloton est encore très compact, on entend les cyclistes respirer profondément. Et ça ne fait que commencer!
On côtoie des cyclistes de tout âge et de tout calibre. On dépasse et on se fait dépasser. Le trajet n’est jamais plat. On monte, on descend et on… souffre! J’ai compris après 10 kilomètres que l’aventure ne serait pas une partie de plaisir.
J’en ai arraché jusqu’à la fin. Les 1800 mètres de dénivelé ont eu raison de mes jambes. J’avais le sentiment que tous les participants-es m’avaient dépassé. Je n’avançais plus. Sans compter que la mauvaise humeur se mettait de la partie…
Marc ne cessait de m’encourager. J’ai pensé qu’il s’emmerdait à m’accompagner même si c’était sa volonté au départ. À un moment donné, vers le milieu de l’épreuve, je lui ai demandé bêtement de sacrer le camp! Dans mon esprit, j’étais devenu une épave dans une mer de cyclistes. Un boulet à traîner.
Sa réponse fut spontanée et sans équivoque. «On a pris le départ ensemble, on va finir le 105 km ensemble». Fin de la discussion!
Le croisement du fil d’arrivée a été une délivrance. Les encouragements des spectateurs ont mis un baume sur cette exigeante aventure. Pourtant, je n’avais qu’une idée en tête en descendant de mon vélo : revenir plus fort dans un an.
L’événement ne porte pas le nom de Défis du parc pour rien. Rouler sur une route de campagne sans dénivelé ne se compare en rien à une épreuve de montagne. Il faut donc se préparer en conséquence en suivant, si possible, un plan d’entraînement approprié comme ceux qu’on retrouve sur le site web de l’événement. Le conseil vaut autant pour le 105 km que le 57 km.»
Tous ceux et celles qui ont pris part aux Défis du parc en conservent une grande fierté. Je pense notamment à ces femmes qui font partie de l’équipe des Roses et pour qui la pente est parfois abrupte à remonter. Pourtant, elles démontrent chaque année que la volonté peut déplacer des montagnes!
J’ai développé un attachement particulier pour l’organisation des Défis du parc. À titre de président et éditeur du Nouvelliste de 2008 à 2020, je pense avoir contribué, de par mes fonctions, au rayonnement de l’événement. Aujourd’hui, c’est en tant que membre du conseil d’administration que j’apporte mon soutien à l’événement.
J’en serai à ma 10e participation aux Défis du parc en septembre. Pour certains, c’est un challenge contre le chronomètre le jour de l’épreuve; pour d’autres, c’est l’occasion de prendre la mesure de sa forme physique et de repousser le poids des années. Et il y a tous ces cyclistes pour qui c’est un mélange des deux. J’en suis!