Taekwondo: quatre athlètes d’ici en Australie

SAINT-ÉTIENNE-DES-GRÈS. Des athlètes de taekwondo de la région tenteront de se tailler une place parmi les meilleurs au monde en vivant une expérience hors du commun dans les prochains jours.

Sylvain Bourque, Lucas Bellemare-Paquin, Jean-François Vincent et Guillaume Vincent participeront à la Coupe du monde de taekwondo ITF 2018 à Sydney, en Australie, du 25 au 30 septembre.

Quelques jours avant de prendre l’avion, ces athlètes ont accepté de nous livrer leurs impressions et ont témoigné de leur préparation en vue de cet évènement.

L’entraîneur Sylvain Bourque, qui évoluera également comme athlète lors de cette compétition, en sera à sa cinquième participation à une coupe du monde. À sa dernière participation, en 2016, en Hongrie, il avait terminé troisième à l’épreuve de forme.

«C’est vraiment une continuité pour moi. Je veux essayer de me classer le plus haut possible dans l’épreuve de forme et m’améliorer dans l’épreuve de combat. Mon objectif, c’est de récolter une médaille. C’est beaucoup de préparation, d’entraînement au niveau technique et pour le combat libre. On doit aussi inclure une portion de conditionnement physique», souligne-t-il.

Ennuyé par quelques blessures dernièrement, M. Bourque admet qu’elles ont ralenti son entraînement, mais pas suffisamment pour compromettre sa 29e année comme athlète. Sur une base annuelle, Sylvain Bourque entraîne pas moins de 50 athlètes à Saint-Étienne-des-Grès, et ce, depuis 2005. Dans le lot, on retrouve Lucas Bellemare-Paquin, qui sera du voyage en Australie.

«C’est un peu la suite de mon passage à la dernière coupe du monde en Hongrie. Je vais défendre mon titre. Je serai dans une nouvelle catégorie cette année. Ça risque d’être encore plus difficile. J’ai pris mes entraînements au sérieux cet été même si je n’ai pas pu m’entraîner autant que je l’aurais voulu à cause de mon travail. Il y a un petit stress qui s’installe, mais je sais un peu à quoi m’attendre étant donné que j’ai déjà goûté à ce genre de compétition», raconte l’athlète de 16 ans.
Lucas Bellemare-Paquin estime que cette compétition représente une étape importante dans sa carrière et qu’elle contribuera à son cheminement personnel. Le jeune homme de Saint-Paulin pratique le taekwondo depuis une décennie. Son prochain défi sera de participer au Championnat du monde qui se tiendra en Allemagne à la fin de l’année 2019.

Une expérience familiale

Cette coupe du monde en Australie donnera lieu à une expérience père-fils pour Jean-François et Guillaume Vincent, avec leur ceinture rouge barre noire. «Je fais toutes les compétitions avec mes enfants depuis deux ou trois ans. C’est une première participation pour nous à la coupe du monde. Pour moi, c’est plus un trip que je veux vivre avec mon garçon. Je ne sais pas jusqu’à quel point nous serons compétitifs. On va voir comment on peut se démarquer. L’objectif numéro un, c’est d’aller s’amuser. J’ai 42 ans. J’y vais pour mon gars. Il va se souvenir de ça toute sa vie», confie le père qui évoluera dans la catégorie senior avancé (36-45 ans).

De son côté, Guillaume a mis tous les efforts nécessaires lors des derniers mois pour être fin prêt pour cette compétition, de l’entraînement technique jusqu’au contrôle de son poids.

«La coupe du monde, c’est pour moi l’accomplissement de tous les efforts que j’ai mis à l’entraînement. C’est un beau défi, mais aussi une belle opportunité pour moi pour le futur. C’est ma première expérience à la coupe du monde et je vais tout donner. C’est vraiment le fun de pouvoir vivre ça avec mon père», avoue-t-il.

D’ici les prochains mois, Jean-François et Guillaume Vincent souhaiteraient tous les deux obtenir leur ceinture noire. «Ce serait un bel accomplissement qu’on pourrait réaliser ensemble. C’est notre professeur qui va juger si nous sommes prêts. On a passé toutes nos ceintures de couleur et quand j’ai commencé le taekwondo, je voulais arriver en même temps que lui à la ceinture noire et nous y sommes», conclut fièrement Jean-François Vincent.